IEREE

Le caractère original

On dit souvent que l’important est de savoir se différencier.

A ce titre, l’IEREE montre quelques points de démarcation à l’égard des nombreux laboratoires d’idées en présence, lesquels s’évertuent chacun à leur manière à faire valoir leur particularité.

Premier point de démarcation, l’IEREE est un laboratoire de province, a contrario des nombreux cercles de réflexion qui, pour la plupart, ont leur siège à Paris. En province, on ne voit probablement pas les choses sous le même angle qu’à partir du centre de la capitale. De ce fait, il était nécessaire d’offrir au débat un autre regard que celui qui vient des cercles parisiens. D’un point de vue démocratique, il était nécessaire de combler ce manque.

Deuxième point, la composition des fondateurs de l’IEREE ne sont pas des personnalités haut placées dans la société mais plutôt des praticiens et des chercheurs du quotidien en phase avec la réalité des problématiques de terrain, des gens de la « France d’en bas » comme le décrivait déjà Balzac en son temps. Aujourd’hui la « France d’en bas » s’est élevée et sa pensée mérite sans doute d’être soutenue et mise lumière autant que celle d’en haut.

Troisième point, l’intérêt tout particulier que porte l’IEREE à l’innovation sociale. Genre d’innovation qui a été amplement délaissée au profit de l’innovation technologique. En effet, depuis environ deux siècles, des milliards de milliards ont été investis dans l’innovation technologique – on en voit sans conteste les effets, l’économie regorge dans ce domaine de progrès plus incroyables les uns que les autres. Combien ont été investis dans l’innovation sociale ? Le montant est probablement si faible qu’il n’est pas connu mais le déséquilibre reste flagrant ; en comparaison, les progrès sociaux sont médiocres et ont dû être acquis à coup de luttes sociales. Le résultat de nos progrès est à la hauteur des investissements dans chaque domaine considéré. Si l’on avait investi autant dans l’innovation sociale que dans la technologie, sans doute aurions-nous une autre société, n’est-ce pas ? Face aux défis sociaux, il devient impératif d’inverser la tendance : investir massivement dans l’innovation sociale reste le seul espoir de faire progresser la société sur le plan social.

Quatrième point, des progrès sociaux pourraient se faire à grand pas ! L’innovation technologique connaît deux formes : l’innovation incrémentale et l’innovation de rupture (appelée aussi disruptive). L’innovation disruptive permet de faire de grands bonds en avant. Il en est de même avec les innovations sociales ; c’est pourquoi l’IEREE accorde une place de tout premier plan à l’innovation sociale disruptive qui permettra vraisemblablement à la société de faire un inimaginable bon en avant, comme cette forme d’innovation le laisse espérer.

Cinquième point, l’IEREE entend faire valoir des idées appuyées par  des  théories scientifiques  issues des sciences humaines et sociales. Il est en effet dommageable que les avancées produites dans les disciplines des SHS ne soient pas davantage mises en lumière ; la R&D souffre d’un manque crucial de reconnaissance. Le rôle de l’IERRE est de promouvoir les avancées de la science dans ce domaine.

Sixième point, pour aller encore plus loin et utiliser les nouveau savoirs des sciences sociales, l’IEREE entend mobiliser le cadre légal du droit d’expérimentation pour tester la validité des innovations promues. La preuve par l’expérience étant sans aucun doute le meilleur crédit que l’on puisse donner à une démarche méthodologique (la recherche-expérimentation allant au-delà de la recherche-action).

Septième point, son financement totalement transparent et son destin de devoir trouver par ses propres moyens un modèle coopératif pour capter les ressources nécessaires à sa pérennité.

Autant de points réellement différenciants qui fondent toute l’originalité de l’IEREE et en font un think tank pas comme les autres

Loïc CHEVALLARD,

Secrétaire Général de l’IEREE

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